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by Saturne
par Brice B2 Cliquez l'image pour l'agrandir
by Brice B² BEDOUET
II
Ferme-toi au Monde, Hima…
Car tu sais bien que personne ne te connaît comme nous, Hima.
Personne qui t’aime de cette façon là…
Sonne le glas de toute compassion, de toute pitié,
Juste toi et cette envie de cracher…
Et puis ravale bien les larmes,
Et garde la plaie bien au chaud…
Ils n’en ont rien à foutre, de toute façon.
Qu’elle te ronge jusqu’à l’os la voix, l’aura et la chair…
Qu’elle prenne et noie ton cœur de colère.
Tu n’as besoin de personne,
Personne sauf nous qui t’aimons fort, Hima…
Tu es si belle quand tu n’aimes plus.
Tu es si belle quand tu perds le recul.
Laisse-nous nous occuper de tes mots pour qu’ils sonnent….
Laisse-nous nous occuper de tes maux pour qu’ils cognent, enfin…
Et puis ravale bien les larmes,
Et garde la haine bien au chaud, ils n’en ont rien à foutre…
De toute façon, elle te ronge jusqu’à l’os,
La voix, l’aura et la chair.
On se sent moins mal quand on noie son cœur de colère.
Ta voix, ta chair et ton cœur de colère…
Même s’il a mal, noie ton cœur de colère,
Même si ça fait mal !!!
Ferme-toi au Monde, Hima…
Personne ne te connait comme nous, Hima.
Personne qui t’aime de cette façon-là….
I
Quand ils s’emparent de ma voix, ils me ferment au Monde.
Alors je crois tout ce qu’ils disent,
Et je mords les choses qu’ils méprisent.
Et j’ai peur chaque fois qu’on les effraie.
Mais je suis moi.
Je suis souvent si fière de mon nom…
Mais quand le fond de mon âme devient le meilleur de mes tourments,
Alors mon Monde devient pire que la peste,
Pas même un Autre que je regrette,
Un seul vide qui m’inquiète…
Car ils sont pires que des rats quand ils se prennent pour moi,
Me criant : « Honte sur toi, fille !! »
Ils sont pires que des rats quand ils se jettent sur moi,
Me criant : « Honte sur toi, fille !! »
Comme dans ce conte, cette mauvaise histoire,
Que ma mère aux abois me racontait certains soirs…
Ils rongent, ils savent que de moi, ils auront le LA,
S’ils me crient : « Honte sur toi, fille !! »
Mais le temps sclérose tout.
Il prend. Il noie. Et ramène tout sur la terre ferme.
Puis, je vois des choses mais par bouts.
Des bouts dénués de sens. De recul.
Puis je perds l’estime et je n’aime plus…
Mais je suis pas si pressée que cela cesse,
Je sais que toujours revient la tendresse…
Mais quand je crois tout ce qu’ils disent,
Alors je mords et je me méprise si fort,
Puis mon cœur, de leurs pleurs, déborde,
Et ma tête, pleine d’œdèmes ne passe plus les portes…
Quand ils s’emparent de ma voix….