

by SATURNE
by Saturne
Rarement celui en qui je crois.
Je suis l’Homme coupé en deux.
Celui qui doute et qui domine.
Je vis.
Je sens.
Je rumine.
Et c’est comme ça.
Je ne suis pas.
Pris dans un rêve, toujours puérile.
Alors je crie.
Je vends.
Je mutine.
Mais rien ne va.
Je fus le temps.
Et j’ai ému.
Oui, j’ai ému à en mourir.
Mais alors m’est montée
Comme
Une envie
De dormir
Sans fin.
Déchu.
Je suis l’ange déçu.
Celui qui chute et chute encore.
Mais qui toujours reprend l’estime
Et mord.
Je suis celui qui.
Sans trop savoir pourquoi.
A en détruire l’essence.
Comme les deux frères
D’un seul corps,
Dont l’un
Ronge le sang de celui qu’il adore.
Je veux et je refuse.
Je tue puis je m’excuse.
J’envie et j’impressionne.
Tout cela en même temps…
Je ne crois en personne.
Pas plus aux mots quand je sermonne.
Mais cette boule
Dans la rage
Que je dissipe à coups de haches.
Je mets des ères à la vomir.
Aux abois.
Je suis l’ange qui déçoit.
Celui qui doute et doute encore.
Mais qui toujours reprend l’estime
Et mord.
Non pas
Que la souffrance m’inspire.
Non pas
Que j’aime de l’autre rire.
Mais c’est comme ça.
Tout cela en même temps…
Celui qui doute et qui domine.
L’Homme coupé en deux.
Et c’est comme ça.